Reconnaissance faciale : la fin de l’anonymat en rue ?

Terminé, l’anonymat dans la rue ? De plus en plus de caméras de surveillance sont capables d’identifier votre visage. C’est comme si un policier contrôlait votre identité, mais de façon permanente et instantanée sur toutes les personnes qui passent en rue. Même si la loi belge ne l’autorise pas encore, la technologie, elle, est déjà prête.
La Ligue des Droits Humains s’inquiète des risques pour le droit à la vie privée et la liberté de circuler dans l’espace public. Il suffirait qu’un pouvoir autoritaire prenne le contrôle du pays pour que la reconnaissance faciale devienne un véritable moyen de contrôler nos comportements : qui manifesterait encore dans la rue en sachant qu’il serait forcément identifié par les autorités ?
Réunies derrière le slogan #ProtectMyFace, plusieurs associations ont déposé une pétition devant le parlement bruxellois. Elles réclament l’interdiction du recours à la reconnaissance faciale dans l’espace public de la capitale.
De son côté, la ministre de l’Intérieur, Annelies Verlinden, reconnaît que « Personne n’a besoin d’une société Big Brother ». Elle ajoute tout de même que la reconnaissance faciale est un outil très utile pour retrouver des personnes portées disparues par exemple.